Coqueluche



bactéries * Bordetella pertussis (86 à 95% des cas) * Bordetella para-pertussis (2 à 3% des cas, moins graves et de durée moins longue)

Clinique

Les principaux signes cliniques de la coqueluche incluent :

  1. Phase catarrhale (1 à 2 semaines) :
    • Symptômes similaires à un rhume : nez qui coule, éternuements, légère fièvre, et toux légère.
    • Cette phase est souvent non spécifique et peut être difficile à distinguer d’autres infections respiratoires.
  2. Phase paroxystique (1 à 6 semaines, parfois plus) :
    • Toux paroxystique : épisodes de toux violente et répétée suivis d’une inspiration bruyante caractéristique (chant du coq).
    • Vomissements après la toux.
    • Fatigue intense après les épisodes de toux.
    • Cyanose (coloration bleutée de la peau) peut survenir en raison du manque d’oxygène pendant les quintes de toux.
  3. Phase de convalescence (semaines à mois) :
    • Diminution progressive de la fréquence et de la sévérité des quintes de toux.
    • La toux peut persister pendant plusieurs semaines, mais devient moins sévère.

Chez les nourrissons, la coqueluche peut être particulièrement grave et se manifester par des apnées (pauses respiratoires) sans toux apparente. Il est important de consulter un professionnel de santé si la coqueluche est suspectée, surtout chez les jeunes enfants.

Contagiosité

la contagiosité est maximale au moment de la phase catarrhale (période d’inva-sion), elle diminue à la phase quinteuse/paroxystique et peut se prolonger jusqu’à 3 semaines après le début de la période catarrhale en l’absence de traitement antibiotique.

Risques

non vaccinés sont à risque de maladie grave.

Ces quintes de toux sont épuisantes et peuvent, chez les tout-petits, provoquer une apnée sévère et une détresse respiratoire, un risque qui ne prévient pas. La prise en charge repose sur ce suivi très vigilant, qui impose deux à trois semaines d’hospitalisation en moyenne. En cas de quinte sévère et d’apnée prolongée, le nourrisson peut nécessiter une oxygénothérapie ou une ventilation au ballon

 

Demander

PCR (Polymerase Chain Reaction) coqueluche en temps réel est une technique très sen-sible, rapide, utilisable en routine qui permet de détecter l’agent pathogène jusqu’à 3 semaine après le début de la toux (la sensibilité décroit avec la durée de la toux). La PCR coqueluche à visée diagnostique peut être réalisée chez un membre de l’entourage (cas secondaire) qui commence à tousser plutôt que chez le cas index s’il tousse depuis plus de 3 semaines.

La sérologie coqueluche n’a plus sa place dans la stratégie diagnostique de la coqueluche en pratique courante et n’est plus recommandée ni remboursée.

CAT coqueluche suspectée ou confirmée

Antibiotique

Le traitement antibiotique est à administrer dès que possible et dans les 3 premières semaines d’évolution

Macrolides:

Source: Coqueluche-DGSAout2024

Eviction scolaire

‒ Tant que le diagnostic n’aura pas été infirmé

‒ Si le diagnostic est confirmé : Pas de scolarisation avant 3 ou 5 jours de traitement antibiotique adapté (3 jours si azithromycine)

En absence de traitement antibiotique: Eviction jusqu’à 3 semaines après le début de la toux.

CAT cas contacts

Antibioprophylaxie des cas contacts en cas de coqueluche confirmée. Le traitement prophylactique est à débuter le plus tôt possible et maximum 21 jours après le dernier contact avec le cas index ; Le traitement pour l’antibioprophylaxie est le même que pour le traitement curatif durees_antibiotherapie_HAS2024

Curieusement Coqueluche-DGSAout2024 se pose bcp plus de question sur le sujet: o Aux sujets à haut risque de forme grave et aux personnes en contact avec eux o Aux sujets à risque de forme grave o À des situations particulières de clusters

Le délai après le dernier contact est réduit à 14 jours.

Stratégie de vaccination

vaccin dTcaP (BOOSTRIXTETRA ou REPEVAX)

2024 en France, bien que la vaccination de la femme enceinte soit recommandée depuis avril 2022, elle est loin de rencontrer une adhésion massive. Seulement 16 % des femmes enceintes suivies par un médecin généraliste et 18 % de celles qui le sont par un gynécologue libéral auraient été vaccinées entre juin 2023 et mai 2024.

Cf. Coqueluche-DGSAout2024

Sources